Mon parcours a commencé en 2016 lorsque j'ai senti une boule inhabituelle dans mon sein gauche. Mon médecin de famille m'a renvoyé vers un chirurgien privé qui pouvait me recevoir le jour même, contrairement aux chirurgiens de l'hôpital public. Le chirurgien a demandé une biopsie à l'aiguille fine, qui a confirmé qu'il s'agissait d'un cancer. C'est avec ce chirurgien que j'ai subi une mastectomie, avant laquelle il m'a expliqué les soins post-opératoires et mon plan de traitement. Il m'a également orientée vers un oncologue. Tout cela s'est passé dans le privé, ce que j'ai choisi pour éviter la longue attente dans le système de santé public. Le système privé était une option que je pouvais me permettre, et je sentais que choisir cette voie donnerait à quelqu’un d’autre une meilleure chance dans le système public. Mon chirurgien était excellent et je n’ai eu aucun problème de guérison.

Après l’opération chirurgicale, nous avons rencontré l’oncologue, également privé, qui m’a expliqué mon traitement post-opératoire et a pris le temps de m’assurer que mon traitement serait efficace. Il a également assuré à mon mari que j’étais entre de bonnes mains et l’a guidé sur la façon de me soutenir. C’était nécessaire car nous avions une jeune famille et nous devions préparer les enfants à faire face tous ensemble. Ce fut un périple difficile avec huit cycles de chimiothérapie, le plus difficile étant de perdre mes cheveux et d’affronter le monde extérieur. Tout au long de ma chimiothérapie, suivie d’une radiothérapie, ma famille m’a assurée que les choses redeviendraient comme avant.

Au cours des dix années suivantes, mes examens, scans et prises de sang ont été fastidieux à faire, mais j’ai tout traversé : d’abord sur une base mensuelle, puis tous les trois mois, tous les six mois, et enfin une fois par an. Bien que j’aie vu l’oncologue à titre privé, j’ai reçu mon traitement à l’Hôpital national du cancer car c’était le meilleur endroit pour accéder aux bons médicaments. C’était un peu difficile car il y avait énormément de patients qui attendaient leur tour, mais cela m’a permis de connaître la dure réalité que d’autres ont vécue.

Sans le soutien de ma famille, de mes médecins et du personnel médical, qui étaient tous très attentifs à mes besoins, je n’aurais pas pu m’en sortir. Et maintenant, en tant que bénévole auprès d’une organisation qui s’occupe de patients atteints de cancer, je suis en mesure de soutenir les patients qui viennent de loin avec un mot gentil et un sourire et de leur assurer que si l’on suit les conseils des médecins, on peut s’en sortir.