Le mouvement de lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) a un peu plus de 10 ans, il est donc encore jeune, et jusqu'à récemment les personnes vivant avec ces maladies étaient cruellement absentes du discours mondial.

En tirant des enseignements d'autres ripostes sanitaires mondiales, telles que celles du VIH, de la tuberculose, des incapacités et de la pandémie de COVID-19, nous savons qu'il est essentiel de faire participer les communautés pour piloter le progrès. Ces ripostes ont été une caisse de résonnance pour les voix des personnes ayant une expérience directe et ont permis aux communautés et à la société civile de revendiquer leurs droits fondamentaux à la santé et à la participation.

Ces mouvements ont tracé une voie claire pour les MNT. Ils nous ont montré que lorsque les politiques, les programmes et les services sont co-conçus avec les communautés, ils ont plus de chance d'être pertinents, adaptés, évolutifs et durables. En veillant à ce qu'ils soient axés sur les personnes et non les maladies, ils peuvent répondre avec efficacité aux besoins et correspondre aux réalités de celles et ceux qu'ils sont censés servir, sans laisser personne de côté.

Ces dernières années, la communauté mondiale des MNT s'est de plus en plus mobilisée pour appeler à la participation des personnes vivant avec des MNT dans les processus décisionnels qui les concernent.

« L'implication des différents niveaux de la société dans la prise de décision et la garantie d'un système de soins de santé résilient et capable de soutenir les communautés... n'est pas la chasse gardée des gouvernements ; elle est au contraire réellement réalisable grâce à la coopération entre toutes les parties prenantes concernées par le développement humain au niveau national et mondial. »

Participant à la consultation de la Charte mondiale

Consultation de la Charte mondiale

Sur la base de ces expériences, le processus d'élaboration de la Charte mondiale a été lancé début 2021.

Les principales activités ont été les suivantes :

  • Une série de quatre dialogues multipartites régionaux virtuels dans les régions de l'Afrique, l’Amérique latine & les Caraïbes, l’Asie du Sud-Est & le Pacifique occidental et la Méditerranée orientale, sur le thème « Les personnes avant tout ». Ces dialogues ont réuni un large éventail d’acteurs multisectoriels issus du gouvernement, de groupes de la société civile, du secteur privé, ainsi que des personnes vivant avec des MNT. Ces réunions ont facilité un dialogue entre parties prenantes tout en mettant en lumière des priorités régionales concernant les approches centrées sur l'humain portant sur les maladies non transmissibles (MNT), les bonnes pratiques et l'obtention d'un impact social.
  • Une série de quatre dialogues régionaux virtuels Notre vision, notre voix réservés à la société civile dans les régions de l'Afrique, l’Amérique latine & les Caraïbes, l’Asie du Sud-Est & le Pacifique occidental et la Méditerranée orientale. Ces réunions ont permis de recueillir des informations sur les stratégies et les obstacles à la participation significative des personnes vivant avec des MNT, et de suivre les progrès accomplis en matière de participation significative et d’opportunités de plaidoyer pour la société civile. Elles ont offert à la société civile et aux personnes vivant avec des MNT un espace sûr pour discuter de leurs expériences, de leurs difficultés et des opportunités de promouvoir une riposte aux MNT centrée sur les personnes.
  • Un programme de subventions destiné à soutenir les consultations nationales sur la participation significative des personnes vivant avec des MNT, notamment les communautés difficiles à atteindre. Les alliances sur les MNT du monde entier ont mené des entretiens avec des informateurs clés, et des discussions de groupe avec environ 450 personnes.
  • Une enquête multipartite recevant environ 250 réponses de la société civile (y compris des organisations communautaires et la société civile), du secteur privé, du gouvernement, des organisations multilatérales/bilatérales, du monde universitaire et de la recherche, et des organisations caritatives.
  • Une dernière occasion de recevoir des commentaires publics et les premières manifestations d’intérêt, de la part d’organisations, à approuver la version quasi-définitive de la Charte mondiale.

 

Rapports de réunion